Activité 3 - lE début du génocide des Juifs d'Europe
définitions importantes

Les Einsatzgruppen : unités de soldats SS et de policiers allemands chargés d’arrêter et d’exécuter les Juifs dans les territoires soviétiques occupés.
Un ghetto : quartier fermé destiné à isoler une communauté.
Un ghetto : quartier fermé destiné à isoler une communauté.
Les documents
Doc 1. Le début du génocide
Les ghettos
Doc 2. Carte du ghetto de Varsovie
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Doc 3. L'intérieur du ghetto de Varsovie en Pologne
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Doc 4. La vie dans le ghetto de Lodz en Pologne
"Quand la guerre a commencé, je venais d'avoir mes 18 ans. Au mois de novembre 1939, nous avons appris qu'il y aura un ghetto, c'est-à-dire un quartier de Lodz qui sera séparé des autres, où tous les Juifs seront regroupés. On a dû quitter nos logement et aménager dans le ghetto au début de l'année 1940. Avec ma famille, on nous a accordé une pièce dans le ghetto. La famine à commencé presque tout de suite [...]. En 1941, il y avait énormément de morts de faim. On pouvait trouver des morts dans les rues. En janvier, les Allemands sont entrés dans le ghetto. Les gens devaient descendre dans la cour. Les Allemands choisissaient: "toit, toi, toi déportés". Nous ne savions pas où ils partaient. Ma petite sœur puis ma tante sont tombées malades du typhus [...]. Nous avons été déportés avec mes parents à Auschwitz en août 1944." Témoignage de d’Édith Gricman (polonaise juive de Lodz) recueilli par le cercle d'étude de la Déportation et de la Shoah, 27 juin 2007. |
Doc 5. Les cadavres des morts rassemblés dans les rues du ghetto
Auteur inconnu, cité dans : Emil Apfelbaum (ed.), Maladie de la faim. Etudes cliniques sur la faim menées dans le ghetto de Varsovie en 1942 , Comité mixte américain de la distribution, Varsovie 1946, photo entre les pages 20 et 21 du ghetto de Varsovie 1943-1988.
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Le génocide par balle
Doc 6. La marche des Einsatzgruppen
Source : © L’Histoire-Les Arènes-Légendes Cartographie
Carte parue dans l’Atlas historique mondial, page 534 |
Doc 7. Les massacres de Juifs par les Einsatzgruppen
Une fois déshabillés, les Juifs étaient conduits dans [Babi Yar](1). Deux ou trois entrées étroites menaient à ce ravin vers lequel les Juifs étaient poussés. Quand ils arrivaient au fond, des membres de la Schutzpolizei(2) les attrapaient et les forçaient à s’allonger sur ceux qui avaient déjà été tués. Tout se passait très vite. Les cadavres formaient de véritables couches. Un tireur d’élite de la police arrivait avec une mitraillette et tuait chaque Juif dans le cou [...]. Dès qu’un Juif était tué, le tireur marchait sur les cadavres jusqu’au suivant, qui s’était allongé entre temps, et le tuait. Et ainsi de suite, sans arrêt, sans qu’on fasse la différence entre les hommes, les femmes et les enfants. Récit de Höfer, chauffeur de camion dans un Einsatzkommando, cité dans Richard Rhodes, Extermination : la machine nazie. 1941-1943, Autrement, 2004. (1) Lieu où 30 000 Juifs furent massacrés en Septembre 1941. (2) Police allemande chargée de la sécurité publique. |
Doc 7. Les massacres de Juifs par les Einsatzgruppen
Doc Bonus .La décision de l’extermination des Juifs en Europe
La solution finale du problème juif en Europe devra être appliquée à environ onze millions de personnes. […] Les Juifs doivent être transférés sous bonne escorte à l’Est et y être affectés au service du travail. Formés en colonnes de travail, les Juifs valides, hommes d’un côté, femmes de l’autre, seront amenés dans ces territoires pour construire des routes ; il va sans dire qu’une grande partie s’éliminera tout naturellement par état de déficience physique.
Le résidu qui subsisterait en fin de compte – et qu’il faut considérer comme la partie la plus résistante – devra être traité en conséquence. […] En vue de la généralisation pratique de la solution finale, l’Europe sera balayée d’Ouest en Est.
La solution finale du problème juif en Europe devra être appliquée à environ onze millions de personnes. […] Les Juifs doivent être transférés sous bonne escorte à l’Est et y être affectés au service du travail. Formés en colonnes de travail, les Juifs valides, hommes d’un côté, femmes de l’autre, seront amenés dans ces territoires pour construire des routes ; il va sans dire qu’une grande partie s’éliminera tout naturellement par état de déficience physique.
Le résidu qui subsisterait en fin de compte – et qu’il faut considérer comme la partie la plus résistante – devra être traité en conséquence. […] En vue de la généralisation pratique de la solution finale, l’Europe sera balayée d’Ouest en Est.
- ■ Discours de Reinhard Heydrich à la conférence de Wannsee, 20 janvier 1942.